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La communication inter-atriale chez le chien est une malformation cardiaque congénitale qui se traduit par une anomalie du développement embryonnaire, responsable d’une communication anormale entre les deux oreillettes du cœur.
Il existe trois formes de communication inter-atriale chez le chien :
La prévalence de la communication inter-atriale dans la population canine varie entre 1,1 et 28% ! Le chiffre d’environ 2% semble représenter la valeur la plus communément admise par la plupart des auteurs.
Certaines races sont considérées comme présentant une prédisposition telles que : le Boxer, le Doberman, le Samoyède, le Terre-Neuve.
Les signes cliniques sont inconstants. Dans les formes discrètes, les chiens sont asymptomatiques.
Lorsqu’ils existent, on peut rencontrer une intolérance à l’effort (7% des cas), des syncopes (5,3% des cas), de la dyspnée (2,6% des cas), de la toux (2,6% des cas) voire de la cyanose.
A l’auscultation, un souffle cardiaque (basal, systolique, gauche et de bas grade) est possible dans environ 20% des cas.
La radiographie permet le plus souvent de mettre en évidence une dilatation non spécifique du cœur droit.
L’électrocardiogramme peut être parfaitement normal. Dans certains cas on peut observer des modifications non spécifiques (hypervoltage de l’onde S, déviation axiale droite).
L’échocardiographie est l’examen de choix mais reste techniquement délicat avec des risques importants de faux positifs. L’examen permet de mettre en évidence la communication anormale mais aussi des signes indirects de dilatation des cavités cardiaques droites.
L’examen Doppler permet d’observer le flux sanguin passant par la communication anormale.
Si la malformation est isolée, elle est généralement bien supportée et ne nécessite pas de traitement particulier.
Dans les formes associées à d’autres malformations, c’est en général le traitement des anomalies associées qui sera à prendre en compte, ou celui de l’insuffisance cardiaque si elle existe.
Le pronostic est généralement favorable. Néanmoins, ces chiens doivent faire l’objet d’un suivi régulier, en particulier si d’autres anomalies sont associées ou s’ils viennent à développer d’autres maladies cardiaques au cours de leur vie.
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