Signalement
La maladie est souvent considérée comme étant une maladie d’animaux âgés, mais elle peut atteindre des chiens et chats de tout âge. Certaines races sont prédisposées à des formes particulières, comme les glomérulopathies chez le bouvier bernois ou les reins polykystiques chez les chats persans.
Examen et signes cliniques
Les signes cliniques sont variables selon le stade de la maladie et peu caractéristiques : augmentation de la boisson et de la miction (polydipsie et polyurie : PUPD), abattement, faiblesse, diminution d’appétit, anorexie, nausées, vomissements (bile, sang, …), diarrhée (sang, mucus, …), perte de poids, tremblements, halitose, changements de comportement et de l’état d’éveil, crises épileptiformes. L’examen clinique peut révéler de la perte de poids et/ou masse musculaire, des lésions buccales (ulcérations, stomatite, …), des lésions oculaires, de l’hypothermie, des muqueuses pâles, de l’ataxie, de l’œdème ou de l’ascite.
Examens complémentaires :
- Analyses sanguines et urinaires
Les examens sanguins (anémie, azotémie, urémie,…) et urinaires (densité urinaire, culture, …) permettent de déterminer d’éventuelles causes sous-jacentes et le stade de la maladie. Ils doivent être adaptés à chaque cas, certains animaux ont besoin d’analyses plus poussées que d’autres.
- Pression artérielle systémique
Chez le chien et le chat, l’IRC est la cause la plus fréquente d’hypertension artérielle. Elle est rencontrée dans tous les stades d’IRC. Les organes souffrant le plus d’une hypertension artérielle systémique sont les yeux, les reins, le système nerveux et le système cardio-vasculaire.
L’échographie abdominale permet d’évaluer la taille et la structure rénale. Elle vise à détecter d’éventuelles causes sous-jacentes, comme une obstruction urinaire, des calculs rénaux, des kystes rénaux ou des tumeurs rénales.
Des biopsies rénales sont indiquées dans les cas où le résultat peut influencer le pronostic ou le traitement de la maladie de manière substantielle ou confirmer une suspicion de maladie héréditaire.
Traitement des IRC
Le traitement de l’IRC comporte plusieurs volets : un traitement spécifique et un traitement conservateur visant à prévenir et réduire les conséquences, complications de l’IRC et à ralentir la progression de la maladie. Un traitement spécifique ne peut être instauré qu’en cas de détection d’une cause, comme une infection rénale. Le traitement conservateur doit être adapté à chaque cas (clinique et résultats d’examens complémentaires) et peut inclure : changements alimentaires, perfusions, divers médicaments adaptés, notamment en cas d’hypertension artérielle systémique, anémie, … Le patient nécessite un suivi régulier.