Les races de chat prédisposées à l’entropion congénital
Les principales races de chat pour lesquelles une prédisposition à l’entropion développemental est connu incluent : Persan
Les symptômes et signes cliniques provoqués par l’entropion chez le chat
Concernant les entropions les plus fréquents, c’est-à-dire développementaux, les premiers signes cliniques se manifestent dans la première année de vie mais aussi, dans les formes les plus graves, dès l’âge de 2 à 6 semaines. L’enroulement de la paupière vers l’intérieur provoque le frottement de cils et/ou de poils sur la cornée et la conjonctive, et cette irritation est très douloureuse pour le chat.
Il s’installe alors un véritable cercle vicieux, puisque la douleur engendrée par l’irritation des poils et des cils se manifeste par un spasme/fermeture des paupières, qui a pour conséquence de majorer le degré d’enroulement des paupières et donc le frottement des poils et des cils sur les surfaces oculaires : c’est ce que l’on appelle l’entropion spastique.
Entropion de la paupière inférieure chez un chat (flèche rouge), à l'origine de lésions de kératites ulcératives chroniques, ces dernières ayant entraîné un processus de nécrose cornéenne (flèche verte). Une chirurgie correctrice a du être envisagée
Quel est le traitement d’un entropion chez le chat ?
Le traitement, généralement chirurgical, ne doit être envisagé qu’après une consultation spécialisée en ophtalmologie. Les techniques les plus utilisées sont de type Celsus-Hotz, et elles consistent à exciser un croissant de paupière sous la zone d’entropion, puis à suturer les berges de la plaie. Il n’y a pas d’âge idéal pour opérer : trop attendre, c’est exposer l’animal à la douleur et au risque d’ulcère cornéen ; mais opérer tôt dans la vie de l’animal expose au risque d’une correction insuffisante, donc à la nécessité de réintervenir à la fin de la croissance de l’animal.