Causes
Les troubles digestifs chez le perroquet sont relativement peu fréquent mais présentent souvent un caractère de gravité lorsqu’ils sont présents. La plupart du temps, les troubles digestifs apparaissent brutalement. C’est une véritable urgence car malheureusement la plupart des oiseaux meurent dans les 48h suivant l’apparition des signes.
Signes cliniques
L’oiseau peut être en boule, être ébouriffé, au fond de la cage, arrêter de parler, dort avec les deux pattes accrochées aux perchoirs. De manière plus spécifique ils peuvent présenter de la diarrhée, avoir les plumes de la queue souillées, avoir des régurgitations ou de l’anorexie.
Diagnostic
Le diagnostic est complexe et doit être rapide. Un examen des selles et du jabot est nécessaire pour identifier rapidement la présence de bactéries, parasites ou levures. Par la suite des moyens d’imagerie doivent être réalisé pour localiser l’origine du trouble digestif (jabot, proventricule, ventricule, intestin ou cloaque).
Plusieurs agents viraux doivent être dépistés. La bornavirose ou maladie de dilatation du proventricule est l’une des maladies les plus fréquentes et les moins dépistées. Il est important de considérer une infection potentielle, particulièrement chez les perroquets.
Une intoxication avec l’ingestion d’un produit toxique est toujours possible (voir intoxication métaux lourds). Surveiller dans l’environnement la présence de plantes d’appartements, éléments métalliques (jouets, composant électroniques) ou de la peinture.
Une bonne santé digestive passe par une nutrition équilibrée. Sans quoi des troubles digestifs surviennent par défaut métabolique (insuffisance hépatique et rénale principalement).
A noter que lorsqu’un miroir est présent, les perroquets peuvent également régurgiter sur le miroir ou sur leur propriétaire mais cela constitue un comportement normal.
Traitement
Le traitement est à modifier en fonction de l’agent étiologique. En cas d’infection virale, le traitement est principalement de soutien (fluidothérapie, soutien nutritionnel).
En cas d’infection parasitaire, l’identification du parasite permet de donner l’antiparasitaire adéquat et surtout d’éviter la réinfection.
Enfin en cas d’infection fongique, des médicaments adaptés doivent être donné par voie orale. Dans la très grande majorité des cas, une hospitalisation est nécessaire car les médicaments ne peuvent pas être donné par voie orale, il faut faire des injections.