Diagnostic
La durée de l’intervention dépend de l’étendu des lésions. Le bilan dentaire est aussi un outil décisionnel et pronostic.
Une première estimation peut être faite lors de la consultation en observant l’intérieur de la bouche à l’otoscope sur l’animal vigile. Cependant cette méthode ne permet de voir que 45% de la bouche de l’animal.
Le même examen peut être réalisé sous anesthésie, le patient étant installé sur une table permettant d’ouvrir la bouche et de la voir dans son intégralité soit directement soit avec un endoscope. Cette technique ne permet de voir que les couronnes dentaires.
Afin d’évaluer les lésions au niveau des racines, il est nécessaire de réaliser des examens d’imagerie médicale. L’avantage du scanner comparé à des radiographies de la tête est la possibilité de mieux localiser les anomalies et de voir les répercussions sur les tissus environnants.
Anesthésie pour un parage dentaire d’un lapin.
Étapes du parage dentaire
La bouche de l’animal doit être maintenue ouverte à l’aide d’une table de dentisterie ou d’un écarte- bouche.
L’anesthésie est maintenue grâce à un petit masque posé sur le nez de l’animal. Le parage est réalisé sous endoscopie ou par visualisation directe.
L’endoscope permet d’éclairer la bouche pour une meilleure visualisation mais procure également une magnification ce qui permet de déceler toutes les lésions dentaires parfois infimes
Visualisation de la cavité buccale d’un lapin à l’aide d’un endoscope.
De nombreux outils de dentisterie existent pour vérifier la bonne santé des dents ou corriger certaines anomalies. L’outil principal du parage dentaire des lapins et des rongeurs est la lime.
Elle peut s’agir d’une lime manuelle ou d’une fraise. Lors du limage les tissus mous doivent être protégés avec une plaque métallique intégrée ou non à la fraise.
Utilité du parage dentaire
Le parage vise à rééquilibrer l’usure des plateaux dentaires et supprimer les pointes pouvant léser les tissus mous environnants. La mâchoire doit dans la mesure du possible être gardée intègre mais certains cas nécessite le retrait d’une ou plusieurs dents voir de l’ablation d’une hémi-mâchoire dans les cas les plus graves. A terme, un contrôle 3 à 4 fois par an est visé.
Chez le cobaye, les résultats du traitement peuvent souvent être frustrants car la reprise de l’alimentation spontanée est lente et pas toujours complète. Ceci est dû à la luxation facile de l’articulation temporo-mandibulaire consécutive à un allongement des molaires.