Gale d’oreille ou Otodectose chez le chien et le chat

La gale d’oreille ou otodectose chez le chien et le chat est une maladie parasitaire du chien et du chat due à la multiplication anormale d’un acarien (Otodectes cynotis) dans les conduits auriculaires externes. La maladie touche les chiens comme les chats et est contagieuse entre animaux.

L’otodectose est une maladie contagieuse entre Carnivores qui touche surtout les chatons et les chiots. La promiscuité en chenil, en chatterie ou en élevage est un facteur important de contamination entre individus. L’introduction d’un chaton ou d’un chiot est un facteur de risque pour les adultes vivant dans la maison.
Le parasite survit peu de temps dans le milieu environnant.

L’examen auriculaire avec un otoscope ou un vidéo-otoscope peut parfois permettre la visualisation directe du parasite (on voit surtout le cérumen bouger et parfois un petit point blanc ou brun). Plus fréquemment, le vétérinaire effectuera des prélèvements de cérumen pour regarder au microscope. Les parasites sont souvent nombreux, actifs et faciles de mise en évidence. Parfois, on ne verra que des œufs. Plus rarement, le parasite sera difficile à trouver.

Le traitement consiste à tuer les parasites, éviter la ré-infestation et stopper l’otite cérumineuse.
Le parasite est assez facilement détruit par certains antiparasitaires applicables en spot-on (pipettes sur le cou). Votre vétérinaire vous conseillera sur le produit le plus adapté.
Le traitement systémique est important car ce parasite survit bien sur l’animal en dehors des conduits auriculaires.
Le traitement de l’environnement n’est pas utile sauf lors d’effectif car, dans ce cas et même si le parasite survit peu de temps en dehors de son hôte, le nombre d’animaux présents permettra la ré-infestation.
Un traitement nettoyant auriculaire est indiqué sur plusieurs semaines afin de permettre au conduit auditif externe de se normaliser. On utilisera un nettoyant assez gras pour petit à petit décoller le cérumen accumulé. La fréquence d’application dépendra de l’aspect auriculaire. Au départ tous les jours ou tous les deux jours puis 2 fois/semaine puis 1 fois/semaine.
En cas de prurit important et/ou de blessures auto-infligées par le grattage (surtout chez le chat), un court traitement anti-inflammatoire pourra aider l’animal.

Le  pronostic est excellent en milieu familial, plus délicat en élevage, chatterie ou chenil. Heureusement, des produits acaricides modernes peu toxiques et efficaces sont à notre disposition et un traitement raisonné, bien appliqué aura raison de cette parasitose.