Principales causes de coagulopathies chez le chien et le chat
Les coagulopathies peuvent atteindre des chien de tout âge.
Troubles de l’hémostase primaire
Thrombocytopénies (déficit en plaquettes) :
- A médiation immune
- Infectieuse
- Inflammatoire
- Tumorale
- Médicamenteuses,
- Consécutives à une intoxication
Thrombopathies (fonctionnement anormal des plaquettes):
Troubles de l’hémostase secondaire
Troubles congénitaux de la coagulation chez le chien et le chat : ils sont généralement la conséquence d’un déficit en certains facteurs de coagulation comme :
Maladies acquises provoquant des troubles de la coagulation chez le chien et le chat :
- Maladies hépatiques
- Intoxications aux antivitamines K (raticides)
- Maladies à médiation immune
- Coagulation intravasculaire disséminée (CIVD)
1. Chien atteint d’un trouble de la coagulation. Des ecchymoses sont bien visibles au niveau de la peau du ventre après la tonte | 2. Thrombocytes (ou plaquettes sanguines) de taille variable sur un frottis sanguin de chien | 3. Chien souffrant d’un trouble de l’hémostase. On note la présence de pétéchies (petites hémorragies localisées) au niveau de la muqueuse de la bouche
Prédispositions raciales aux coagulopathies chez le chien et le chat
Certaines races sont prédisposées à des maladies particulières, comme la maladie de von Willebrand chez le doberman, ou la thrombocytopénie à médiation immune primaire chez les cockers, caniches, bobtails et bergers allemands.
Certaines races sont prédisposées à des maladies particulières, comme comme l’hémophilie B chez les British shorthairs.
Signes cliniques des coagulopathies chez le chien et le chat
Les signes cliniques sont dominés par des saignement mais les types de saignements sont variables selon qu’il s’agit d’une atteinte de l’hémostase primaire ou secondaire.
- Hémostase primaire : typiquement il s’agit de saignements superficiels à l’exemple des pétéchies, ecchymoses, saignements de muqueuses : méléna, épistaxis, hématochézie, hématurie) et des saignements prolongés lors de prises de sang, trauma ou interventions chirurgicales.
- Hémostase secondaire : les saignements typiques sont profonds et localisés dans les muscles, les cavités (abdominale, thoracique, …), les articulations ou des hématomes profonds.
Selon les cas, l’état général du chat peut être globalement conservé ou aller jusqu’à un état de choc profond, s’il y a des hémorragies importantes. Selon la cause primitive, d’autres symptômes peuvent être présents : abattement, perte d’appétit (anorexie), polyuro-polydipsie (PUPD), fièvre, perte de poids, augmentation de la taille des glanglions (adénomégalie), de la rate ou du foie, masses abdominales, douleurs articulaires, oedèmes ou signes nerveux.
Comment confirmer le diagnostic de coagulopathie chez le chat
Le diagnostic repose sur des analyses sanguines destinées à explorer la coagulation sanguine mais aussi sur d’autres examens permettant d’évaluer les conséquences ou d’identifier l’origine d’une coagulopathie.
Exploration de l’hémostase :
- Un frottis sanguin permet de donner une estimation du nombre de plaquettes.
- Le temps de saignement capillaire consiste en une mini-incision au niveau de la muqueuse buccale et la mesure du temps qui s’écoule jusqu’à l’arrêt du saignement provoqué. Lorsqu’il est prolongé, il indique un dysfonctionnement des plaquettes.
- Un bilan de coagulation et le dosage de différents facteurs de coagulation peuvent être réalisés lors de troubles de l’hémostase secondaire.
Autres examens complémentaires :
Les examens sanguins (hématologie et biochimie) et urinaires (densité urinaire, culture, …) permettent d’évaluer les conséquences des saignements (anémie, …) et de détecter d’éventuelles causes sous-jacentes. Ils doivent être adaptés à chaque cas. Il en est de même pour les autres examens complémentaires, tels que la prise de la pression artérielle, les examens d’imagerie (radiographie, échographie, IRM, …), cytoponctions ou biopsies d’organes (moelle osseuse,…).
Traitement des coagulopathies chez le chien
Le traitement comprend la stabilisation du patient (repos en cage, perfusion, transfusion, …) et la médicalisation spécifique en cas de détection d’une cause sous-jacente aux saignements (p.ex. : thrombocytopénie à médiation immune). Un suivi régulier peut s’avérer nécessaire.