La dystrophie de l’épithélium pigmentaire de la rétine chez le chien est une affection qui était antérieurement appelée atrophie rétinienne progressive centrale (CPRA).
Les chiens atteints conservent longtemps une assez bonne vision périphérique, notamment pour des objets situés loin et en mouvement, alors que la vision de près sur des objets fixes apparaît vite déficiente. Paradoxalement, la vision semble s’améliorer lorsque l’ambiance lumineuse est relativement faible. Les premiers signes de gêne visuelle apparaissent généralement entre l’âge de 18 mois et cinq ans.
Chien Labrador âgé de trois ans, atteint de dystrophie de l’épithélium pigmentaire de la rétine. Des foyers pigmentés (flèches) sont visibles de façon diffuse sur l’ensemble de la zone du tapis (de couleur jaune). Ils sont ici sont encore assez peu nombreux mais sont amenés à progresser en densité avec l’âge.
À l’examen du fond d’œil, on peut alors observer la présence de spots ou foyers pigmentés dans la partie centrale de la zone du tapis en phase initiale de la maladie.
L’évolution se fait vers une généralisation de la pigmentation et une atrophie de la rétine localisée autour des zones pigmentées.
Des lésions similaires de la rétine sont décrites en cas de carence en vitamine E.
Dans certaines races, des anomalies du métabolisme de la vitamine E ont d’ailleurs été décrites comme associées à une atrophie rétinienne progressive centrale.
Plusieurs races sont prédisposées : Berger des Shetlands, Cocker Spaniel, Colley, English Springer Spaniel, Golden Retriever, Labrador Retriever.
La prévalence de la maladie semble plus importante en Angleterre que dans d’autres pays.
AUTEUR
DR PAYEN, Spécialiste en Ophtalmologie