Fibroscopie de l’estomac chez un chien | Endoscopie du colon (gros intestin) d’un chien atteint de colite éosinophilique
Prédispositions raciales du chien à la gastroentérite, à l’entérite ou à l’entérocolite éosinophilique
Certaines races sont considérées comme présentant une prédisposition telles que : Berger allemand, Boxer, Cocker spaniel, Doberman, Rottweiler, …
Signes cliniques de la gastroentérite, de l’entérite ou de l’entérocolite éosinophilique du chien
L’affection atteint les chiens de tout âge, avec une prédisposition pour les animaux de moins de 5 ans. Il n’est pas rapporté de prédisposition de sexe chez le chien.
Les signes cliniques n’ont rien de caractéristique. Ils sont dominés par des vomissements et/ou des diarrhées chroniques. Parfois, il s’agit d’épisodes aigus et récidivants. La diarrhée peut être abondante, liquide et en jet, parfois teintée de sang. Si l’infiltration touche plutôt l’estomac, les vomissements dominent.
Comment confirmer le diagnostic de la gastroentérite, de l’entérite ou de l’entérocolite éosinophilique du chien ?
Un examen sanguin permet souvent (mais pas toujours) de noter une augmentation du nombre de globules blancs éosinophiles. Des examens parasitologiques des selles doivent être effectués plusieurs jours de suite pour éliminer une éventuelle maladie parasitaire.
L’échographie du tube digestif peut montrer un épaississement des parois, une augmentation de certains nœuds lymphatiques, la présence de liquide et parfois permettre de réaliser des biopsies.
L’endoscopie est l’examen de choix pour réaliser des biopsies de l’estomac, de l’intestin grêle et souvent du colon.
Le diagnostic repose sur l’examen histologique à partir des biopsies digestives.
Il convient d’établir un diagnostic différentiel avec les nombreuses autres gastroentérites et entérites qui peuvent atteindre le chien : maladies parasitaires, allergies alimentaires, …
Traitement de la gastroentérite, de l’entérite ou de l’entérocolite éosinophilique du chien
Le traitement commence par une vermifugation adaptée du chien.
L’approche thérapeutique repose sur les corticoïdes pour leur effet anti-inflammatoire, anti-diarrhéique et immunosuppresseur. Le schéma thérapeutique est adapté à chaque chien mais repose sur une période d’induction suivie par une diminution progressive des doses sur plusieurs mois.
Dans certains cas, ou en cas d’effets secondaires trop importants des corticoïdes, d’autres molécules peuvent utilisées seules ou en association avec les corticoïdes.
Selon le tableau clinique, il peut être utile d’associer des médicaments destinés à contrôler les vomissements et la diarrhée.
L’utilisation éventuelle d’antibiotiques doit être raisonnée.
L’alimentation doit être adaptée pour limiter l’inflammation digestive provoquée par certains allergènes alimentaires et pour lutter contre la malnutrition consécutive à l’affection. Un régime hypoallergénique permet souvent de diminuer la dose de cortisone à administrer. Selon les situations, un régime industriel hypoallergénique ou une ration ménagère adaptée seront prescrits
Des contrôles réguliers sont indispensables en début de traitement pour adapter la prescription médicamenteuse et ajuster le régime alimentaire.
Pronostic de la gastroentérite, de l’entérite ou de l’entérocolite éosinophilique du chien
Sous réserve d’une approche thérapeutique et alimentaire rigoureuse, le pronostic de la gastroentérite éosinophilique du chien est généralement favorable.
Chez un grand nombre de chiens, on peut obtenir une rémission complète et durable. Chez d’autres, des rechutes peuvent survenir et nécessiter un traitement prolongé.
AUTEUR
DR LE BOEDEC, Spécialiste en médecine interne
RÉFÉRENCES
Gastro-entérologie pratique du chien et du chat. V. Freiche et J. Hernandez. Ed Masson