Prédispositions raciales à l’histoplasmose du chien
Une prédisposition est rapportée chez les chiens de grande race, les mâles, les chiens de chasse ou de travail, en particulier : Braque de Weimar, Epagneul breton, Pointer.
Signes cliniques de l’histoplasmose du chien
Chez de nombreux chiens, l’infection est inapparente.
Deux formes d’histoplasmose, pulmonaire et disséminée, sont observées.
Les signes généraux sont fréquents : abattement, fièvre, anorexie, déshydratation. Les symptômes respiratoires sont présents dans 17 à 50% des cas, sous forme de toux ou de difficultés respiratoires (dyspnée).
L’infection peut se disséminer dans tout l’organisme pour toucher le foie, la rate, les nœuds lymphatiques, la moelle osseuse, le tube digestif, les yeux, le système nerveux, … et plus rarement le squelette ou la peau. Des signes cliniques tels que diarrhée (parfois avec du sang) sont alors possibles.
Radiographie pulmonaire de profil d’un chien en provenance du Canada et présentant une histoplasmose. | Radiographie pulmonaire de face d’un chien en provenance du Canada et présentant une histoplasmose.
Comment confirmer le diagnostic d’histoplasmose du chien
Les signes cliniques ne sont pas spécifiques. Il est nécessaire de recourir à des examens complémentaires.
Dans le sang, une hypercalcémie est possible mais inconstante. La fiabilité de la sérologie est médiocre.
La radiographie des poumons peut mettre en évidence des lésions variées, localisées ou étendues mais dont l’aspect est commun à de nombreuses autres maladies (tumeur notamment).
L’analyse cytologique de prélèvements respiratoires, de ponctions de nœuds lymphatiques, de foie, … peut permettre d’identifier les levures dans certaines cellules (macrophages). Il est souvent nécessaire de faire plusieurs ponctions.
Traitement de l’histoplasmose du chien
Compte tenu des risques de dissémination dans tout l’organisme, le traitement de la forme pulmonaire est souhaitable. Il fait appel à des médicaments antifongiques, parfois associés à des antibiotiques antifongiques. La durée du traitement est longue (3 à 6 mois).
De graves complications, liées à la destruction de l’agent mycosique, sont possibles : détresse respiratoire, mort. Selon les molécules utilisées, d’autres effets secondaires, parfois graves, sont possibles : vomissements, diarrhée, troubles cutanés, toxicité rénale, …
Pronostic de l’histoplasmose du chien
Pour les formes respiratoires isolées, le pronostic est réservé à bon.
Il est beaucoup plus réservé pour les formes disséminées. En l’absence de traitement, les formes disséminées sont fatales.
RÉFÉRENCES
Hernandez J, Poncet C.et al - Maladies respiratoires du chien et chat. 2012, Edition du Point Vétérinaire. 401 pages.