Prédispositions raciales à la myotonie congénitale du chien
La myotonie congénitale a été décrite dans de nombreuses races de chiens : Bouvier australien, Caniche, Chow-chow, Cocker spaniel, Doberman, Dogue allemand, Jack Russell terrier, Labrador retriever, Lévrier afghan, Rhodesian Ridgeback, Schnauzer miniature, Setter irlandais, Staffordshire Bull Terrier, West Highland White Terrier.
Myotonie congénitale chez un chien de race Bouvier australien montrant une hypertrophie des muscles des épaules (A) et de l’encolure (B) (D’après Finnigan et al 2007)
Signes cliniques de la myotonie congénitale du chien
Les signes cliniques sont perceptibles dès les premières semaines de vie, lorsque le chiot commence à se déplacer. Ils se stabilisent ensuite vers l’âge de 6 à 12 mois.
Le chien présente une gêne pour se lever. Les pattes avant sont écartées, les pattes arrières sont généralement plus touchées, donnant une démarche en « saut de lapin » (le chien bouge les deux postérieurs en même temps). Les symptômes sont plus prononcés après une période de repos ou par temps froid. En revanche, la démarche s’améliore au cours de l’exercice.
Les masses musculaires du cou ou de la base des pattes sont hypertrophiées. Une pression sur les muscles laisse une marque qui est longue à disparaître.
Chez certains chiens, une atteinte des muscles du larynx et du pharynx peut provoquer des troubles respiratoires, une hypersalivation (ptyalisme), des troubles de la déglutition (dysphagie).
Traitement de la myotonie congénitale du chien
Certains traitements médicamenteux peuvent aider à améliorer l’état clinique.
Pronostic de la myotonie congénitale du chien
Le pronostic est généralement favorable et dépend de la sévérité de l’affection. La maladie n’est pas évolutive et se stabilise généralement vers l’âge de 1 an.
RÉFÉRENCES
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