Quels sont les signes cliniques, comment faire le diagnostic d’un syndrome d’automutilation podale chez le chien ?
Les signes cliniques apparaissent précocement, souvent sur plusieurs chiens de même portée, âgés de quelques semaines à quelques mois.
Une dermatite nécrosante apparaît soudainement sur un ou plusieurs membres, parfois sur la queue. Un léchage répété des lésions peut aller jusqu’à une automutilation. La sensation de douleur des extrémités est anormalement réduite. Un prurit, une parésie et une diminution des réflexes des membres sont présents. Des fractures sont possibles mais malgré les importantes lésions des membres, les chiens ne présentent pas de boiterie.
- Amputation des doigts sur la patte avant d’un chien Pinscher nain atteint d’un Syndrome d’automutilation podale.
- Lésion du coussinet sur la patte avant d’un chien Pinscher nain atteint d’un Syndrome d’automutilation podale.
- Radiographie du métacarpe d’un chien montrant une ostéomyélite (infection de l’os)
Y-a-t-il un traitement pour le syndrome d’automutilation podale chez le chien ?
Les signes cliniques ont tendance à diminuer avec l’âge mais l’évolution de la maladie conduit généralement au développement d’une ostéomyélite secondaire et à la mort, ou à l’euthanasie précoce des chiens atteints.
En dehors de soins locaux, il n’existe à ce jour aucun traitement spécifique.
Quels examens complémentaires ?
Les radiographies des membres peuvent montrer des déformations des os et parfois des fractures, souvent passées inaperçues.
L’électromyographie (EMG) n’est pas modifiée (du fait d’une atteinte afférente, non efférente motrice).
Certaines races sont considérées comme prédisposées au syndrome d’automutilation podale : Braque allemand, English cocker spaniel, English springer spaniel, Epagneul français, Pinscher nain, Pointer anglais
RÉFÉRENCES
Fuster C. – Acropathie ulcéromutilante héréditaire du chien : un cas dans la race Epagneul français – Thèse Méd Vét, 2010, 158 p.