La tumeur hypophysaire chez le chien la plus fréquente est l’adénome hypophysaire, généralement sécrétant, touchant les cellules corticotrophes du lobe antérieur. Il s’agit d’une tumeur bénigne qui sécrète alors en quantité anormale une hormone (ACTH, ou hormone adrénocorticotrophe).
Parce que cette hypersécrétion d’ACTH va agir de façon excessive sur les glandes surrénales, un hypercorticisme (ou maladie de Cushing) va se développer. C’est généralement lui qui fait suspecter la maladie. Dans ce cas, aucun effet de masse sur le cerveau n’est noté du fait de la faible taille de l’adénome. Le traitement est médical, éventuellement chirurgical mais dans ce cas une déficience hormonale généralisée nécessitera un rééquilibrage difficile.
On peut aussi trouver des carcinomes hypophysaires. Le plus souvent ils ne sont pas sécrétants. En revanche, ils sont plus invasifs car de taille plus ou moins importante et se manifestent généralement par des troubles nerveux regroupés sous le terme de syndrome caverneux (démarche compulsive, ataxie symétrique, troubles visuels, ophtalmoplégie, parésie/paralysie de la mâchoire, …). Les signes sont parfois très subtiles. Ces tumeurs sont difficilement résécables chirurgicalement car très invasives ; par contre elles sont très radiosensibles avec un pronostic pouvant atteindre 1 à 2 ans de rémission.
Certaines races présentent une prédisposition comme : Caniche, Jack Russel, Labrador, Teckel, …
- IRM mettant en évidence un microadénome de l’hypophyse (flèche) chez un chien de race Jack Russell présenté pour maladie de Cushing.
- IRM d’un chien présentant un macroadénome hypophysaire (flèche). L’hypophyse est hyperintense.
- chien présentant une « anesthésie » nasale et paralysie de la mâchoire secondaires à un macroadénome hypophysaire