Est-ce qu’une pyodermite superficielle chez le chien est contagieux ?
Non, ni entre chiens, ni de chien à homme. En revanche, de simples mesures d’hygiène doivent être prises lorsqu’on manipule un chien atteint de pyodermite superficielle.
En revanche, des personnes ayant un système immunitaire diminué doivent prendre des précautions (SIDA, chimiothérapie, diabète, …), ainsi que des infirmières hospitalières qui peuvent véhiculer ce germe.
- Aspect mité du pelage
- Petits boutons de pus
Existe-t-il des prédispositions ?
Toutes les races peuvent être touchées.
Certaines races « à la mode » comme les Airedale Terrier, les Bouledogues français, les Carlins, les Bulldog anglais, les Berger allemand sont fréquemment impliqués. Comme dit plus haut, la majorité des cas sont vus chez de jeunes animaux (90%) de moins de 1 an.
Quels sont les symptômes de la pyodermite superficielle chez le chien ?
La lésion initiale est un petit bouton de pus. Ce bouton est fragile chez le chien et ne sera observé que sur des zones peu poilues et à peau fine comme le ventre. On voit beaucoup plus régulièrement des dépilations localisées assez rondes sur le tronc (aspect mité), ou des lésions dites en collerette avec un aspect rond, avec rougeur (érythème) périphérique, cercle de petites croûtes et centre grisâtre.
Comment diagnostiquer une pyodermite superficielle chez le chien?
Le vétérinaire inspectera l’ensemble de la peau pour rechercher un petit bouton de pus intact qui n’est pas toujours évident à trouver ; il ouvrira ce bouton, appliquera le contenu sur une lame de microscope pour l’observer après coloration. On peut ainsi facilement observer les bactéries dans les globules blancs.
Une mise en culture du pus (bactériologie) pour identification du germe et recherche des antibiotiques actifs sur ce germe (antibiogramme) est rarement nécessaire lors d’un premier épisode. Les vétérinaires connaissent bien le SPI qui est généralement sensibles à des antibiotiques connus.
Comment traiter une pyodermite superficielle chez le chien ?
Le traitement est triple :
- traiter l’infection
- restaurer l’intégrité de la peau
- rechercher et traiter une cause sous-jacente éventuelle
Le traitement de l’infection fait souvent appel aux antibiotiques. Certains antibiotiques bien tolérés sont connus pour être classiquement actifs sur le SPI. On peut associer un traitement local si besoin ; ce traitement local peut même suffire lors de pyodermite localisée (pommade antibiotique). L’antibiothérapie est en général relativement longue (3 semaines) car il faut dépasser la guérison sous peine de rechute rapide. Il faudra également bien respecter la prescription car il est très important de bien administrer l’antibiotique (respect de la dose, de la fréquence d’administration et de la durée de traitement).
La restauration de l’intégrité cutanée passera par la réalisation de shampooings traitants (antiseptiques ou surtout émollients). On peut même envisager une tonte pour des chiens à pelage dense.
La recherche de la cause sous-jacente est toujours à envisager. De nombreuses pyodermites superficielles sont heureusement des « accidents » dermatologiques qui ne se répéteront pas, mais lorsque l’évolution n’est pas celle attendue ou lorsque les infections reviennent, il faudra rapidement envisager et tenter d’identifier une cause sous-jacente (ce qui n’est pas toujours facile) et réaliser systématiquement une identification du germe et de ses sensibilités aux antibiotiques (bactériologie-antibiogramme).
Quel est le pronostic ?
Il est bon sous réserve d’un bon choix d’antibiotique, du respect de la prescription et du temps de traitement.
Dans certains cas, les rechutes sont fréquentes sans qu’on puisse identifier une cause sous-jacente ce qui est frustrant pour l’animal, le maître et le vétérinaire : on utilisera alors beaucoup les shampooings, les soins locaux et encore d’autres techniques pour éviter de surcharger en traitements antibiotiques.
- Pyodermite superficielle sur un Braque
- Aspect d'une lésion en collerette