Chez l’homme, avant d’agir puis d’être éliminé, le paracétamol est transformé dans le foie par une enzyme. Chez le chat, cette enzyme est absente.
Chez le chat, le paracétamol s’accumule alors dans le foie. Il déclenche une réaction qui détruit les cellules du foie puis agit au niveau du sang en modifiant l’hémoglobine contenue dans les globules rouges. L’hémoglobine est transformée en méthémoglobine qui entraîne une coloration brun-chocolat du sang. Le sang n’est alors plus capable de transporter correctement l’oxygène dans l’organisme.
Les premiers signes apparaissent le plus souvent 2 à 12 h après l’ingestion. La toxicité hépatique survient le plus souvent avant la toxicité sanguine.
Chez le chat, les signes prédominants sont généralement cardiorespiratoires et sanguins tels que : cyanose, dyspnée, tachycardie, respiration rapide (tachypnée).
On peut aussi observer des signes digestifs : anorexie, abattement, douleurs abdominales, diarrhée, vomissements (parfois retardés), hématémèse, méléna et ictère.
Des signes cliniques tels qu’un œdème de la face, du cou, de la poitrine et des membres, et une coloration brun-foncé des urines sont également possibles.
Cyanose des muqueuses d’un chat intoxiqué par du paracétamol