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L’arthrose ou ostéoarthrite, est une affection chronique qui se manifeste par des douleurs persistantes aux articulations, causées par l’usure anormale du cartilage et de l’ensemble de l’articulation.
Les articulations les plus fréquemment touchées chez le chien sont le genou, la hanche et le coude. Cependant, les autres articulations, comme l’épaule, le carpe et le tarse peuvent aussi être atteintes.
L’arthrose a une incidence plus élevée que l’on ne pense chez les chiens.
L’arthrose est par définition une maladie qui progresse mais, d’un point de vue clinique, son évolution est aléatoire. L’élément essentiel de l’arthrose est l’existence de douleurs chroniques. Lorsqu’elle atteint des stades cliniques avancés, le degré de handicap est potentiellement important.
L’arthrose est la cause essentielle de douleur articulaire « chronique et rebelle » du chien et du chat. Il s’agit d’une douleur complexe amplifiée au niveau du système nerveux central par un phénomène d’hypersensibilisation.
La cause de l’arthrose peut être un problème de conformation ou de mécanique articulaire qui nécessite un traitement chirurgical. Pour cette raison, et parce que l’arthrose nécessite un traitement médical prolongé, il est impératif de bel et bien confirmer le diagnostic au préalable.
Le diagnostic fait par le vétérinaire n’est pas basé uniquement sur une palpation, ou uniquement sur une radiographie.
Le recueil des commémoratifs est une des clés du diagnostic.
La boiterie est un signe courant d’arthrose, mais pas exclusif (notamment chez le chat). Raideurs, difficultés de lever ou de coucher, difficultés de sauts ou dans les escaliers, tremblements, diminutions spontanées de l’activité physique mais aussi modifications comportementales (vocalises, apathie, agressivité, appréhension, troubles de l’appétit) sont autant de signes communément rapportés et associables à l’arthrose.
L’ensemble des signes étant fréquemment mis en rapport avec « le vieillissement ». Mais vieillir, n’est pas une maladie alors que l’arthrose en est une !
A l’examen clinique, le vétérinaire devra exclure une atteinte du système nerveux puis s’appliquera à examiner le développement musculaire des membres, et examinera les articulations, une par une.
A la fin de l’examen clinique et d’une discussion sur les signes observés à la maison, des examens complémentaires seront réalisés (radiographies, scanner parfois).
C’est en fonction de tous ces éléments qu’un traitement sera discuté.
Plus que l’administration de médicaments, le traitement est multimodal et nécessite des modifications de l’hygiène de vie.
P.A.N.D.A. Bouvy B, Genevois JP, Gogny M, Holopherne D, Mahler S, Rousselot JF : Guide de recommandations scientifiques : Prise en Charge de la douleur arthrosique du chien. Publié par Boehringer, Merial, Pfizer en 2007.