Comment confirmer le diagnostic de la cardiomyopathie arythmogène du ventricule droit (ARVC)du chien ?
Le diagnostic est souvent difficile. Il faut avant tout avoir exclu toutes les autres maladies générales ou cardio-circulatoires susceptibles d’engendrer des signes cliniques identiques.
Le diagnostic de l’ARVC repose sur l’existence de cas dans la lignée du chien, des syncopes, des phases de tachycardie, d’une intolérance à l’effort, …
L’auscultation cardiaque est le plus souvent normale. Néanmoins, elle permet parfois de suspecter un trouble du rythme.
Dans les formes avancées, des signes d’insuffisance cardiaque peuvent être présents : souffle cardiaque, dyspnée, toux, ascite, œdèmes déclives, hépatomégalie, …
Sur les radiographies, une cardiomégalie, un œdème pulmonaire, un épanchement pleural, … ne sont visibles que dans les formes très avancées.
L’échographie cardiaque n’apporte aucun renseignement pour les formes asymptomatiques ou précoces. Sur les stades évolués, les modifications ne sont pas spécifiques de l’ARVC mais peuvent permettre d’apprécier plus finement l’impact négatif de la maladie sur la fonction cardiaque.
L’électrocardiogramme est un examen important. Il peut permettre d’identifier un trouble du rythme. En revanche, un ECG normal ne permet pas d’exclure l’existence d’une ARVC.
Les plus fréquents troubles rencontrés sont la présence d’extrasystoles ventriculaires ou des phases de tachycardie ventriculaire. Le nombre, l’aspect, … des extrasystoles peuvent permettre d’apprécier la gravité. D’autres anomalies sont possibles mais moins fréquentes (extrasystoles supra-ventriculaires, fibrillation atriale, extrasystoles atriales).
Le Holter permet un enregistrement de l’électrocardiogramme sur une période prolongée (24 heures en général) et en mettant le chien dans son environnement habituel. Il permet ainsi de détecter les troubles du rythme de façon beaucoup plus fiable. L’interprétation reste néanmoins souvent délicate. Plus de 100 extrasystoles en 24 heures est évocateur d’une ARVC.
Le dosage de la troponine I n’est pas spécifique mais montre une corrélation positive avec le nombre d’extrasystoles et est un indicateur relatif de la sévérité de la maladie.
Le diagnostic de certitude repose sur l’examen histologique post-mortem du myocarde.