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La rotule chez le chat (ou patelle) est un petit os arrondi et fin qui se situe en avant du genou et s’articule en coulissant dans une sorte de gouttière le long du fémur. Cette gouttière est appelée trochlée et elle permet de maintenir la rotule au centre du fémur pendant toute la phase locomotrice. L’ensemble muscle quadriceps – rotule – tendon patellaire permet l’extension du genou lors de la contraction du quadriceps et aussi la flexion du genou lors de son relâchement.
La luxation de la rotule résulte le plus souvent d’une malformation entraînant la mise en jeu de forces anormales qui font sortir la rotule de la gouttière fémorale. Lorsque la rotule s’échappe de cette trochlée, il y a luxation de rotule. La luxation de la rotule est appelée luxation médiale si la rotule s’échappe vers l’intérieur du genou (le plus courant chez les chats) et elle est appelée luxation de rotule latérale si la rotule sort de la trochlée vers l’extérieur.
Les signes cliniques les plus fréquents de cette affection sont une boiterie intermittente ou, en cas d’atteinte bilatérale, une démarche anormale au niveau des postérieurs. A l’examen clinique, une simple manipulation permet au vétérinaire de déplacer anormalement la rotule et donc de repérer la luxation. Il existe différents grades selon la sévérité de la luxation, allant de 1 à 4 (des luxations moins sévères aux plus sérieuses).
Certaines luxations peuvent être repérées par le vétérinaire sans que le propriétaire n’ait observé de boiterie. C’est plutôt bon signe (signe d’une luxation peu sévère) mais il faudra alors rester vigilant car si un épisode de boiterie est observé, cela changera les recommandations.
La plupart du temps chez les chats, les manifestations apparaissent à partir de 6 mois mais parfois beaucoup plus tardivement. Les chats de pure race sont plus souvent atteints.
Une intervention chirurgicale est souvent nécessaire, même avant la fin de la croissance pour éviter que la luxation ne devienne permanente et non réductible. La boiterie est principalement liée à la douleur. C’est la principale raison pour opérer, rapidement et avec attention.
Cependant, comme toujours en chirurgie, la décision chirurgicale dépend de nombreux facteurs qui doivent être évalués par le chirurgien en personne lors de la consultation pré-chirurgicale et pré-anesthésique.
Retarder la chirurgie implique le développement d’arthrose, mais aussi un risque augmenté de rupture de ligament croisé concomitante ainsi qu’un risque augmenté d’atteinte de l’autre patte, par report de poids excessif.
Il existe plusieurs possibilités de traitement chirurgical suivant le stade de la luxation et l’évaluation du chirurgien en cours de chirurgie. L’expérience du chirurgien est donc importante pour décider du bon traitement. Il évaluera le chat avant la chirurgie, il évaluera les radiographies mais il évaluera aussi les choses en cours d’intervention.
Opérer les chats plus jeunes est souvent un bon moyen de limiter l’arthrose et les risques de complications. L’expérience est importante pour ce type de chirurgie afin d’éviter les complications. La chirurgie consiste à stabiliser l’articulation de la rotule par une ou plusieurs méthodes combinées :
La rotule, après transposition, doit se trouver sur une ligne partant de l’extrémité proximale du fémur et aboutissant à l’extrémité distale du tibia. Des méthodes plus complexes que les 4 décrites ci dessus sont parfois nécessaires lorsque l’atteinte est très sévère.
Les races de chat les plus concernées sont : Rex Devon