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Les dystrophies musculaires canines regroupent des myopathies primitives héréditaires caractérisées par une dégénérescence progressive des muscles squelettiques.
On distingue des formes liées au chromosome X en rapport avec une déficience en dystrophine et des formes sans déficience en dystrophine, telles que :
Ces maladies génétiques sont consécutives à des mutations sur des gènes différents.
Les races considérées comme présentant une prédisposition sont : Dogue allemand (fauve et bringé), Labrador Retriever, Rottweiler.
Ce sont des maladies du chiot ou du très jeune chien :
Les signes cliniques sont dominés par de la faiblesse et des masses musculaires diminuées. Chez le Labrador, sont notamment touchés les muscles de la mastication, alors que chez le Rottweiler l’atteinte concerne les muscles distaux des membres, responsable d’un écartement des doigts, d’une hyperflexion des jarrets, d’une palmigradie ou d’une plantigradie.
Une démarche raide et en « saut de lapin » (les deux postérieurs bougent en même temps) est souvent décrite chez le Dogue allemand et le Labrador.
Des tremblements musculaires sont également rapportés chez le Dogue allemand. Dans cette race de chiens, les troubles musculaires peuvent aller jusqu’à provoquer des chutes pendant l’exercice, suivies d’une récupération anormalement lente.
D’autres signes tels qu’une flexion ventrale de la nuque ou un mégaœsophage sont décrits chez le Labrador. Dans cette race, le froid, l’excitation ou l’exercice peuvent augmenter l’intensité des symptômes.
Les signes cliniques s’aggravent avec le temps chez le Dogue allemand et le Rottweiler. Chez le Labrador, c’est le cas jusqu’à un an, période à laquelle ils se stabilisent.
La race, l’âge, les signes cliniques sont évocateurs. Une biopsie musculaire permet d’identifier des anomalies évocatrices au niveau des fibres musculaires.
Il existe un test génétique spécifique pour le Dogue allemand et le Labrador.
Il n’y a pas de traitement spécifique pour ces différentes formes de myopathie.
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