Que cache une paralysie faciale et quels examens réaliser ?
Le nerf facial sort du cerveau sous le crâne et de divise en plusieurs branches allant vers les différents muscles de l’expression faciale. Ce nerf peut être abîmé au niveau du cerveau lui même, à la sortie du crâne ou une fois sorti du crâne. Si il est lésé au niveau du cerveau, il est plus probable que d’autres problèmes nerveux soient présents (troubles de l’équilibre, sécheresse de l’œil, incoordination des membres du même coté …).
Paralysie faciale : notez la babine et la paupière tombante
Un traumatisme crânien peut léser le nerf facial à tout niveau en fonction de l’intensité du traumatisme. Une inflammation ou une tumeur peuvent aussi se développer à n’importe quel niveau. Dans tous ces cas, il est nécessaire de faire des images de la tête par scanner ou résonance magnétique afin de déterminer quel est le processus à l’origine du problème et pouvoir parler traitement et pronostic.
Il faut savoir que dans près de 50% des cas, c’est simplement une atteinte dégénérative du nerf qui se produit sur le segment en dehors de la boite crânienne. Il n’y a pas de traitement miraculeux pour cette affection que l’on nomme « idiopathique » ; dans une grande majorité des cas, l’amélioration est spontanée mais peut demander plusieurs semaines à plusieurs mois.
Que cache une apparition de la 3ème paupière et quels examens réaliser ?
Le syndrome de Horner (paralysie de la 3ème paupière, contraction de la pupille, retombée de la paupière supérieure, globe enfoncé dans l’orbite) indique une atteinte le long du système nerveux pouvant aller depuis l’intérieur du cerveau, la moelle épinière cervicale, les racines nerveuses localisées sous les omoplates, les racines passant entre les poumons ou le long de la trachée, l’oreille moyenne, la base du crâne ou encore la région de l’orbite située derrière le globe oculaire.
Syndrome de Horner : notez la remontée de la 3ème paupière
C’est donc dire qu’une lésion située n’importe où le long de ce trajet peut occasionner ces signes. Après un examen général pour éliminer une atteinte oculaire, une otite, une lésion cervicale ou thoracique, l’examen nerveux sert à rechercher des déficits en faveur d’une atteinte soit du cerveau, soit de la moelle épinière cervicale, soit des membres antérieurs. Une radiographie thoracique, un scanner ou une résonance magnétique du cerveau ou de la moelle permet de confirmer la présence d’une lésion dont la nature peut être inflammatoire, vasculaire ou cancéreuse. Il faut savoir que dans un grand nombre de cas, alors que l’examen général et nerveux est normal, ces anomalies sont uniquement fonctionnelles, c’est à dire que le système nerveux n’est pas détruit mais uniquement défectueux. Après plusieurs semaines, la récupération est généralement complète.
Que cache une tête penchée et quels examens réaliser ?
Quand la tête est inclinée sur le coté et que des troubles de l’équilibre plus ou moins important sont présents, il est essentiel de faire non seulement un bon examen nerveux pour rechercher la présence d’autres anomalies qui permettront de localiser à quel niveau se situe la lésion (au niveau de l’oreille interne, du nerf cochléovestibulaire ou au niveau du cerveau) mais aussi divers examens complémentaires pour poser un diagnostic.
Syndrome vestibulaire : notez la tête inclinée
Les examens les plus courant sont l’otoscopie (regarder dans le conduit auditif), les potentiels évoqués auditifs ou PEA (examen auditif permettant de déterminer si l’oreille interne est fonctionnelle ou non), scanner ou résonance magnétique qui permettent de confirmer la présence d’une otite, d’un polype, d’une tumeur, … Il n’est pas rare que les examens ne révèlent rien ; on parle alors de syndrome vestibulaire idiopathique, c’est à dire de dysfonctionnement du système vestibulaire sans destruction avec généralement une récupération plus ou moins complète aux cours des semaines suivant l’apparition des signes.
Que cache une paralysie de la mâchoire et quels examens réaliser ?
Paralysie des trijumeaux : notez l'impossiblité à fermer la gueule et la fonte des muscles de la tête
Quand la mâchoire est pendante et que l’animal a des problèmes à attraper sa nourriture, l’examen nerveux recherche une atteinte d’autres structures nerveuses que les nerfs trijumeaux. C’est l’imagerie par résonance magnétique qui permet de savoir si une névrite ou un processus tumoral est présent. Une dégénérescence nerveuse est aussi possible ; dans ce cas rien n’est visible sur les images et l’amélioration est spontanée avec le temps. L’atrophie musculaire peut cependant rester à vie. Quand la mâchoire est bloquée, les examens complémentaires à réaliser sont un prélèvement musculaire et une recherche d’anticorps. Une maladie inflammatoire secondaire à un dérèglement du système immunitaire est l’affection la plus fréquente ; le traitement est médical et non pas chirurgical.
Le pronostic
Il est rare après un simple examen clinique de pouvoir être précis quand au pronostic. De ce fait ce sont les examens complémentaires qui permettent de dire quelle est la cause du problème, si elle est grave et si elle peut être traitée médicalement ou chirurgicalement.
Heureusement, il n’est pas rare que ces asymétries de la tête ne soient que des problèmes fonctionnels ; les examens sont alors normaux et le pronostic favorable.
Le temps d’hospitalisation pour les examens complémentaires est généralement court. L’examen otoscopique est de meilleure qualité quand il est fait sous flash d’anesthésie durant quelques minutes ; l’animal peut être rendu dans l’heure qui suit le réveil.
La mesure des potentiels évoqués auditifs (PEA) peut être réalisée sans anesthésie générale si l’animal est calme ; la réalisation de l’examen prend une 20aines de minutes.
La résonance magnétique demande une sédation de façon à ce que l’animal ne bouge pas durant l’acquisition des images ; l’animal est donc endormi avec une petite dose d’anesthésique durant quelques minutes puis il respire ensuite un gaz qui permet de l’empêcher de bouger durant l’examen. Quand le gaz est arrêté, il se réveille dans les minutes qui suivent.
La ponction rachidienne est un examen qui demande quelques minutes, toujours sous anesthésie ; elle est généralement faite après l’examen d’IRM, juste avant de réveiller l’animal.